Kaslik, Liban
Un colloque international sur le théologien et mystique de l'Église arménienne saint Grégoire de Narek (945-1004), théologien et mystique de l'Église arménienne, ayant pour thème « Connaissance de Dieu et liturgie », a été organisé par le patriarcat arménien catholique à la faculté pontificale de théologie et l'Institut de liturgie de l'USEK, du 12 a 14 octobre 2009. Ce colloque s’est tenue pour la seconde fois à l’occasion du 16e centenaire (405-2005) de l'invention de l'alphabet arménien, sous la présidence du patriarche arménien-catholique Nersès Bedros XIX, et sous le haut patronage du cardinal Nasrallah Sfeir, des cardinaux Leonardo Sandri, préfet de la congrégation des Églises orientales, et William Joseph Levada, préfet de la congrégation pour la Doctrine de la foi, avec la participation des conférenciers de divers pays et nations.
Dans son message au colloque « SAINT GRÉGOIRE DE NAREK ET LA LITURGIE DE L’EGLISE », S.B. Nercès Bedros XIX a prononcé le discours suivant :
« Dieu n’a pas besoin de nos voix pour le grandir.
Avant même, en effet, qu’il n’eût créé toutes choses,
avant que ne fussent les cieux, chantres immortels de sa gloire,
et nous-mêmes, êtres raisonnables pétris dans la terre,
Il était déjà glorifié en lui-même et dans sa propre plénitude (LL 34, 10).
Comme le dit si bien saint Grégoire de Narek, la liturgie vaut par elle-même, inconditionnellement. C’est une dette des créatures envers la gloire de Dieu. Enoch fut le premier homme à invoquer le nom du Seigneur (Gn 4, 26). Mais avant lui les anges proclamaient la sainteté du Créateur dans le temple céleste (Is 6, 3) ; et ici-bas la terre, la mer et tout ce qu’elles renferment la louaient sans relâche (Ps 69, 35). S’il devait un jour arriver que l’humanité tout entière, étouffée par le matérialisme, renonçât à prier, les pierres elles-mêmes (Lc 19, 40) appelleraient à grands cris Celui qui doit venir (Mt 11, 3).
La grâce du docteur arménien de l’an mil irrigue sa nation tout entière. C’est pourquoi nous sommes particulièrement heureux des paroles fraternelles que nous ont adressées S. S. Karekin II, Catholicos de tous les Arméniens, S. S. Aram Ier, Catholicos de la Grande Maison de Cilicie, et nous nous réjouissons de la présence du Pasteur Meguerditch Karagueuzian, Président de l’Union des Eglises arméniennes évangéliques du Proche-Orient ».