Il fut de ceux que la soif du spirituel, la quête de l'au delà travaillaient les cœurs des hommes de son temps.
Au terme des dix ans de vie consacrée à la méditation et à la prière au couvent de S. Antoine à Kadicha, loin de sa ville natale, il rentra à Alep, où il fut ordonné prêtre (1720) par Mgr Abraham Ardzivian, évêque d'Alep. Dès lors, sa vie fut prise en engrenage par celle de son évêque.
Au plus fort de la tourmente, qui exila Mgr Ardzivian dans l'île de Rouad et chassa son vicaire d'Alep, le père Hagop Hovsepian et ses compagnons, sur les traces du Christ, vendirent tout ce qu'ils possédaient: avec une partie de l'argent, ils construirent le monastère de Kreim et avec l'autre partie, ils payèrent la rançon de leur évêque pour le libérer de la prison de Rouad
Durant une accalmie passagère, le vicaire revint à Alep pour reconforter ses fidèles restés sans pasteur. Il réussit à obtenir l'usage d'une église pour ses ouailles et arracha du nouveau pacha le droit pour Mgr Ardzivian de rentrer dans son diocèse.

Mgr Ardzivian, une fois à Alep, consacra son vicaire évêque d'Alep ainsi que deux autres prêtres. Le nouvel évêque d'Alep, avec l'assistance des autres nou-veaux évêques, consacra Mgr Ardzivian Patriarche des Arméniens Catholiques, comme il a été dit plus haut.
Le nouvel évêque d'Alep gouverna avec zèle et prudence son diocèse jusqu'au jour où, poursuivi encore une fois par ses adversaires, il fut forcé de se réfugier à Kreim, où il trouva son cher Patriarche, lequel sentant sa fin prochaine, désigna comme successeur sur le siège patriarcal, celui qui avait été son fidèle collaborateur durant 35 années.
Ces quatre années de Patriarcat, Hagop Petros II les consacra à la réalisation d'un des rêves le plus cher de son prédécesseur: celui de bâtir le couvent de Bzommar, ce qu'il réalisa en 1749 et y transfera le Siège Patriarcale, cédant aux moines antonins arméniens le monastère de Kreim, qu'il avait également construit (1722-1729).