" Un homme admirable, et selon le cœur de Dieu ". Ainsi en témoignaient les premiers biographes de Grégoire V. En ces temps-là, un amalgame de clercs, de religieux, de prêtres (souvent mariés), de missionnaires (tous des hommes très dévoués mais de formations différentes et sans identité spirituelle propre), servait dans les missions ou paroisses que le Patriarcat leur désignait. Grégoire V comprit, que le Patriarcat, s'il voulait survivre, devait se restructurer. Après le vide créé par la " défection " des Antonins Arméniens, son corps d'élite, il peina toute sa vie pour réaliser le projet d'un séminaire et d'un Ordre propres au Patriarcat, dont les caractéristiques seraient la disponibilité totale aux ordres de ses supérieurs, tels que définie par les " Pactes ". La Providence aidant, le Patriarche découvrit deux bienfaiteurs arménien catholiques à... Madras, joailliers de leur métier, qui lui promirent leur aide et avan- cèrent une partie des fonds. Les travaux démarrèrent en 1797 et s'achevèrent péni- blement en 1810, empêchés par les tracas de toute sorte, que les luttes politiques de ce temps entre le tyran Jazzar et l'Emir Béchir II, causaient au Liban et au pauvre Patriarche (1799).
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